(de votre affaire, personne ne parlera: pas de journaux, pas de caméras...)
COMMENT ALLEZ -VOUS REAGIR ?
RaphaëlJORNET, conseiller du salarié,propose cette chronique ordinaire d'une fin de contrat annoncée, où vous, SALARIE EN DANGER DE LICENCIEMENT (agent de production, agent de maîtrise, cadre) trouverez quelques réponses à cette question: maintenant que j'ai cette lettre en main,
je fais quoi ?
> ça n'atteint pas que les autres !
Vous l'aviez bien senti à de petits détails, à des attitudes inhabituelles.
Puis à des "prise de bec', des interpellations, des "flicages" qui, en d'autres temps, n'existaient pas.
Des signes avant-coureurs se manifestaient: l'ambiance n'était plus la même. Peut-être même vous a t-on proposé un jour d'un ton patelin ou rigolard, de "négocier" votre départ, alors que vous ne vous doutiez pas que vous en étiez arrivés à ce point de rupture ?
ou proposé d'opter pour la nouvelle - et sulfureuse - "rupture conventionnelle" pour partir de l'entreprise ?
Les "effets de la crise", quoi.
Puis un jour, sournoisement arrive une lettre recommandée avec AR vous convoquant à un entretien préalable à licenciement.
La plupart du temps, vous n'avez que5 jours pour vous préparerà subir ce qui sera un évènement majeur dans votre vie. N'attendez pas que je fasse - image terrible - du simple "accompagnement " au sens thérapeutique d'une fin de vie, ou de la préparation psychologique "pour être bien le jour de l'entretien ", comme le préconisent des officines ou des "coach" modelisés et modernes, pour en tirer du fric.
A partir de jurisprudences, de textes de lois et de décrets - et surtout à partir du vécu - voici sur un tableau succinctement brossé, quelques données qui pourraient vous être utiles, dans une optique citoyenne dynamique, au moment où la remise en cause des droits du travail est très "tendance" et que les "négociations" salarié/employeur d' avant licenciement sont devenues un mode de gestion, aux frais intégraux du salarié lui-même (mais il ne le sait qu'après...), et du contribuable.
Surtout, ne "négociez" rien avant de vous renseigner: celui qui vous le propose sait que vous perdrez beaucoup, mais il ne vous le dit pas. Vous verrez, il va insister... insister... se fâcher, peut-être, sortant du bois face à votre résistance, qu'il avait mal mesurée.
Mais vous avez passé ce stade, puisque vous en êtes à lire ces lignes sur ce site: votre employeur aura montré -à défaut de sa vraie nature- son véritable dessein, qu'il ménera jusqu'à son terme:il va vous punir par perte d'emploi.
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Quelques informations sur la procédure précédant la réception de la lettre de licenciement, et aussi des "recettes" pour l'éventuel combat prud'homal à venir vous sont proposées ici. Parcellaires et imparfaites à coup sûr. Mais vous en ferez sans nul doute des points d'appui.
Encore faudra-t'il que vous ayez pu prendre le temps de me lire, et que, après un temps de "compensation", vous redeveniez rebelle... en 2009 plus qu'hier !
"Travailler tue en toute impunité : pour combien de temps encore ?" c'est le titre d'une campagne de la Fondation Copernicmentionnée sur mon blog, ici et ici.Merci de signer cette pétition exemplaire.
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Situons-nous un peu dans le monde où nous sommes, dans cette FRANCE de 2009 qui compte:
> Qui nierait qu'un FACE à FACE est durablement installé entre les citoyens et les gouvernants, jockeys d'une société dans laquelle on organise la destruction de la solidarité collective au bénéfice d'un " sauve qui peut " individuel plein de paillettes?
> Qui voudra se laisser broyer sans réagir face "aux bonnes raisons de l'économie mondialisée" dont on nous abreuve, dont les parties de yoyo économique de fin 2008 ont préparé un cataclysme pour 2009... pendant qu'en face on continue de se goinfrer, qu'on s'habille Prada, que les montres brillent, que les bagues à 15000 euros s'exhibent entre deux pipoleries et réunions d'aides aux banques... et qu'on nous prépare au pire sans oser le dire, grippe porcine au pas...?
* que se peaufinent dans le confort des cabinets les casses sociales encore possibles - la réforme, disent-ils ! -, après une mise à sac récente du Code du Travail
et l'éclosion d'un contrat du travail "unique", la "rupture conventionnelle" et d'autres joyeusetés telles que le travail le dimanche...
* que les BOURSES, baromètre des nantis, pètent les plombs, tricotent une fois à l'endroit deux fois à l'envers, et vont faire déclencher bientôt un cataclysme sans précédent qui relèguera la situation actuelle au rang de simple crise d'urticaire,
* que l'Etat est venu au secours de banques aux bénéfices grassouillets, mais ignore les plus démunis de nos concitoyens!
* que les histoires de "parachutes dorés", les salaires exorbitants des dirigeants, les stock-option hantent l'actualité tous les jours, même déguisés,
* que, justement, l'écart des salaires entre le plus bas et le plus haut salarié dans l'entreprise française est passé d'un rapport de 20 à 300 en vingt ans !!!
* quemalgré tout cela, on va encore demander, très classiquement en 2009 aux plus pauvres de "faire des sacrifices", plus importants encore, et surtout qu'ils se taisent, qu'ils se laissent mettre au chômage par milliers,
... voilà qu'arrive cet épisode d'importance pour vous.